Pour bien finir l’année des jeux experts, après un très réussi Tekhenu, Pixie Games édite un nouveau « jeu en T » au nom imprononçable : Tawantinsuyu (dans la lignée de leurs Teotihuacan, Trismegistus, …). Avec David Turczi aux commandes il y a de quoi s’attendre à faire chauffer les neurones !
Le matériel de Tawantinsuyu
Grande boîte, grand plateau et tout un tas de tuiles, de pièces en bois et de cartes. Comme de nombreux jeux expert, Tawantinsuyu fait le plein de matériel qui annonce une mise en place légèrement fastidieuse…
Côté règles le traditionnel livret est accompagné d’aides de jeu grand format dont le contenu impressionne au premier abord : de nombreuses actions et notions rappelées en détail qu’il faudra garder près de soi !
Tawantinsuyu en principe
Vous placez vos ouvriers sur les marches terrrases du temple central pour y réaliser une ou plusieurs des actions (tâches) qui les entourent. Les actions possibles sont dictées et fortement orientées et optimisées par les cartes Dieu que vous avez en main.
Chaque couleur/type d’ouvrier posé apporte son lot de bénéfices et chaque placement sera calculé suivant les tâches que vous souhaiterez accomplir : construction d’escaliers, de bâtiments ou de statues, achat de tissus, marchandage, entraînement, production…
En lieu et place de ces tâches définies par les ouvriers placés autour du temple, vous pouvez choisir deux actions secondaires différentes soit avec votre Grand Prêtre (au sommet du temple) soit en activant quelques gains fondamentaux (ressources, cartes Dieu, cartes Armée ou récupération d’ouvriers).
L’issue de la partie se jauge progressivement autour de 3 festivals qui gratifient votre stratégie des manches précédentes de quelques points de victoire.
Première partie de Tawantinsuyu
Malgré un livret de règles très clair et détaillé, la première partie sera surtout une découverte des possibilités offertes dans Tawantinsuyu. Compliqué de définir une quelconque stratégie tant que toutes les notions et les coûts d’action ne sont pas parfaitement maîtrisés, ce qui pourra frustrer certains joueurs.
L’aide de jeu est de Tawantinsuyu est indispensable et il sera souhaitable de la suivre scrupuleusement pour vos débuts dans la partie afin d’appréhender au mieux le potentiel du jeu et d’éviter de rater quelques points de règles mineurs.
Après quelques manches le déroulé se fluidifie mais l’issue de la partie reste nébuleuse… En fin de première session, le sentiment de débordement face aux nombreuses possibilités se transforme en envie d’y retourner pour rechercher l’optimisation des tâches et tester les combinaisons stratégiques idéales parmi la myriade d’actions à disposition.
Premières impressions sur Tawantinsuyu
David Turczi délivre ici un Tawantinsuyu très complet, très ouvert en matière de stratégies mais qui efface par cette même occasion le thème qui ne reste présent que par la direction artistique.
Tawantinsuyu se révèle calculatoire et plutôt froid en matière d’interaction et ravira les clients de l’optimisation et de la stratégie millimétrée. Difficile de renier la catégorisation « expert » du jeu !
Testé au fil de plusieurs parties et dans différentes configurations, Tawantinsuyu est très bien équilibré, terriblement complet et finalement plaisant à jouer et à rejouer.
Tawantinsuyu en quelques mots : sans être un jeu extrêmement compliqué, Tawantinsuyu nécessite d’accepter sa courbe d’apprentissage et, plus que pour d’autres jeux, de suivre à la lettre chacun des points de règle résumés sur l’aide de jeu. Une fois les concepts de base intégrés, le plaisir de jeu est réel autour de cette nouvelle itération de la mécanique de placement d’ouvriers.